Le biochar, ou biocharbon, est un charbon végétal produit par la pyrolyse d’une biomasse végétale, notamment à partir de résidus forestiers, agricoles, horticoles et potagers.
La pyrolyse est un procédé consistant à chauffer la biomasse dans un environnement qui exclut totalement ou partiellement l’oxygène.
Le biochar diffère du charbon minéral du fait qu’il ne provient pas d’un matériel fossile. C’est pour cette raison qu’on le dit biosourcé (donc fabriqué à partir de matières d’origine biologique).
Le biochar représente un créneau des plus intéressants pour valoriser les résidus forestiers et agricoles, et ainsi diversifier le modèle économique existant. En effet, le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean offre une grande disponibilité d’approvisionnement en matières premières (copeaux, résidus agricoles, etc.).
C’est d’ailleurs la mission de BioChar Boréalis de contribuer à développer cette filière dans la région!
Au terme du processus de pyrolyse et selon les paramètres du procédé, trois extrants aux multiples applications sont obtenus.
Pour en savoir plus sur les marchés potentiels des biochars, consultez la section Projets et documentation.
L’utilisation de biochars est considérée comme un moyen de lutter contre les changements climatiques tout en améliorant la fertilité des sols et le rendement des cultures.
En effet, contrairement à la combustion, le procédé de pyrolyse à haute température ne libère pas le CO₂ contenu dans la biomasse. Il est calculé que l’utilisation d’une (1) tonne de biochar permettrait de séquestrer l’équivalement de trois (3) tonnes de CO₂ dans le sol de façon permanente. Il contribue donc à améliorer le bilan carbone!
Dans le cas de la Vitrine technologique, les pyrolyseurs sont alimentés par le réseau électrique québécois, donc majoritairement l'hydroélectricité. Toutefois, il serait possible de créer un circuit d'alimentation autonome en récupérant les syngaz produits par la pyrolyse... une forme d'économie circulaire!
Les biochars auraient aussi des effets bénéfiques sur les propriétés chimiques et physiques des sols, comme l’augmentation de la capacité de rétention des éléments nutritifs ou de l’eau, contribuant ainsi à une meilleure croissance des plantes.